Les milices urbaines au Congo : la transition démocratique et la dissémination des pratiques de violence
Les processus de transition démocratique en Afrique se sont parfois accompagnés de plusieurs types de transformations sociales, entre autre celles du rapport que les gouvernés entretiennent avec les institutions détenant le monopole de la violence légitime. Dans ce sens, la nouvelle règle politique, un "homme égale une voix" a tendance à disséminer l'usage de la violence politique au sein de la société en dehors des organismes qui l'utilisent officiellement. Certains pays, comme le Congo, illustrent bien cette réalité. Lors du monopartisme (1963-1990), seule l'élite politique la violence qui contrôlait l'armée faisait usage de la violence. Par contre, l'instauration du multipartisme entraîna à deux reprises l'affrontement, dans la capitale, des fractions de la base électorate des leaders les plus puissants, organisée en milices. Cependant deux situations doivent être distinguées. Durant les premiers affrontements, de 1993 et 1994, la majorité des miliciens était originaire de Brazzaville, tandis que lors des seconds affrontements, en 1997, les originaires des villes secondaires étaient plus nombreux. Nous aborderons les conditions sociales de ce phénomène en quatre temps. Premièrement, nous proposerons une chrononologie des affrontements. Deuxiemement, nous décrirons les milices dans les deux situations historiques de combats à Brazzaville. Troisiemement, nous expliciterons le phénomène de dissémination et, enfin, nous concluerons sur les relations que les Congolais entretiennent avec les forces armées.
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- In Collections
-
African Journal of Political Science
- Copyright Status
- In Copyright
- Date Published
-
1998-06
- Authors
-
Bazenguissa-Ganga, Rémy
- Material Type
-
Articles
- Publishers
-
African Association of Political Science
- Language
-
French
- Pages
- Pages 52-69
- ISSN
- 1027-0353
- Permalink
- https://n2t.net/ark:/85335/m5z31rq9w