i Douziéme mille PREFACE x ‘l‘ \ :4 , _' L1 Illaume, ’ EDOUARD DETAILLE H. SIMONIS EMPIS, EDITEUR - ' I.» W )5? .. .1' . M u 4.4,} 5' ‘ :0 “M e S , 2’8 , - J O 11 1‘8 I. ! Des Bonshqmmes PREMII‘ERE SERIE . z 1 album. Des Bonshommes DEUXIEME SERIE Y. ‘ I album. P’tites Femmes. . . . ‘ , . ralbum. l Mérfioires d’une, Glace . » 1 g’lbum. Faut Vofir . ‘. . . . . I'album. Mes Campaghes. . . ' w . 1. album. Y -a des Dames . . I album. 'Etoiles de Mer. 8. . ' ' 1 album. Madame est servie. . . . . . -.- . . . . . 1 album. Pour vos‘beaux yeux. . . . . . . . . . . . . 1 album. \ \ Almanach Guillaume pour .1896. 1897. 1898. ALBERT GUILLAUME 8 our flLBUM INEDJT PREFACE DE EDOUARD DETAILLE PARIS H. SIMONIS EMPIS, EDITEUR Tous droits de traductz'on et de reproduction re’serve’s pour tous pays, y compm’s la Suéde et la Norvége. IDA ETE TIRE D'E CET- ALBUM Q ' ‘Vingts-cinq é‘xemplaires sgr Pal-pier duflqpon, numérotés- a la presic' de I a 35, et signés par I’Adteur. PREFACE MON CHER GUILLAUME, C’est un usage assez répandu de nos jours de se meler de choses auxquelles on est completement etranger : les littérateurs exposent leur peinture, et on demande aux peintres d’exposer leur littérature! Me voici, tout simplement comme 'Alfred de Vigny, ecrivant une preface pour « Grandeur et Servitude militaires ». Je ne sais pas si tous ceuX de la generation actuelle ont lu le beau livre d’Alfred de Vigny, et en particulier la preface qui est un admirable chef-d’oeuvre : ceux-qui connaissent cet ouvrage ne me liront pas et passeront de suite a vos dessins ; et c’est pour toi seul, o lecteur innocent, que je continue, comptant sur ton indulgence et ton peu de culture litteraire. Le temps a marché, mais il n’a rien change a tout ce qui touche a l’armee, c’est toujours la meme Grandeur, la meme Servitude militaire a laquelle vous cons-acrez vos spirituelles et fines observations. Vous etes grand, vous étes solide, et par consequent vous étes bon et sans amertume, et vous savez mettre au service de votre esprit si parisien et si indulgent (voila deuX mots qui ne vont guere ensemble), un delicieuX talent de dessinateur voyant juste et saisissant sur le vif le brave petit troupier francais que nous aimons, parce qu’il est nail, crédule, patient, vigoureuX, et qu’il nous represente le caeur de la Patrie. &. Et pourtant, il n’est pas bien beau, le petit troupier francais! Affublé d’une capote, qui est son unique Vetement de guerre, qu’il fasse trente degrés de froid ou trente degrés de chaleur, coifl‘e d‘un képi qui se transforme en e’ponge les jours de pluie, coupe en trente-siX morceauX par tout un jeu de courroies, avec un bazar ridicule sur le dos, il n’a rien de la male tournure du Pomeranien, ni de l’elégance du fantassin hongrois, ni de l‘imposante allure d’un grenadier Guard ou d”un soldat de la garde russe ; mais regardez, par un beau soir d‘automne, un regiment rentrer au cantonnement apres une rude journee de manoeuvres, alors que la tete de la colonne s’engage dans la rue du Village et que, sur un coup de grosse caisse, la musique attaque la marche scandée par les tambours et les stridentes reprises de clairons aux pavillons lesternent lancés en l’air. Les mains noires et nerveuses, les cous hales sortant de la cravate mal 'ajustée, les Visages luisants de sueur, les capotes couvertes de poussiere 'passent devant vos yeuX et prennent l’aspect d’une Vision épique et d‘une supreme grandeur. Je ne connais pas d’emotion plus profonde et plus pénétrante, et je défie 1’« intellectuel » le plus endurci de ne pas sentir une larme a sa paupiere en saluant le Drapeau qui fait de ces petits hommes des géants! Les vingt—huit jours font partie de notre existence : c‘estplus qu’une saine recreation et qu‘un intermede militaire ou l‘on oublie bien des petites miseres de la Vie humaine : c’est une ecole ou cliacun Vient se retremper et dont on sort meilleur; et j'en connais des réservistes qui, arrive’s au regiment avec une forte dose de sCepticisme, se prennent a i‘cgretter singulierement, une l‘ois rentrés dans leurs foyers, le bon temps passe aux grandes manoeuvres. C’est ce troupeau d’hommes patients et disciplines que vous avez su, Sous une fornie légere, faire Vivre, evoluer, chanter et rire conime i1 convient a tout Francais qui ne peut et ne doit oublier les qualite's de sa race. Ces qualités, vous les possédez plus que tout autre, et c’est votre entrain et votre bonne humeur qui assureront 1e succes de votre livre. Je voudrais, pour terminer brusquement cette preface, avoir a ma disposition 1e moyen employé par un certain colonel lorsqu’il avait un discours a prononcer. Le colonel qui commandait 1e 178 leger et qui se nommait le Duc- d’Aumale, traversant la France a la téte de son regiment, au retour d’une glorieuse expedition en Algérie, etait regulierement harangué par les autorite’s a chaque étape. ~— Pour éviter de fastidieuses réponses, il faisait un signe convenu d’avance au tambour-major : celui-ci, des les premiers mots prononcés par le colonel, levait sa canne, et aussitét un formidable roulement de tambours coupait net la parole au colonel! En avant la musique, les tambours et les clairons, et toutes mes amitiés avec. . EDOUARD DETAILLE. t.) A L’ARTISTE' ET A L’AMI : 12.; D —— Voyons... vous, 1&1... qu’est—ce que c’est qu’un (( parlementaire »? — C’est comme qui dirait... un sénateur ou un de’puté... — Le caporal lisant. « Si l’intérét du service veut que la discipline soit ferme, i1 veut aussi qu’elle soit paternelle... >> Aprés une pause Ainsi une supposition, par exemple...., c’est comme si moi que j’vous parle, j’vous f..... deux jours d’consigne, vous d’vez m’consi- dérer néanmoins comme qui dirait vot’pere... parce que la discipline qui m’force d’vous pas tout tolérer doit étre paternelle! Vous m’comprenez, j’pense! r‘. mam w> on EU 33> on: m :3 ~38 “mm B: .m: '- - "WNW “.11 ‘ M u w- v “ aw 9mm“, an: A.» .. FZmquq_m ow 00$ cw :38 2 N95 25> a? . a O—Puwo>ow 50m Esv J8" :08 £co>o> I. Ammmmm mm mmmZUTm—mO mmq .22 < AWZOAOU DQ Eummmm MOTIFS 4L //‘7Z//Ai wé? £fl7/5}?Z - ." 389» 5602 mg Son— o>2wm .3 03 mm. 2% ,8 0888 £988 mac.» any ouuumm I. so mvflummxmflq < — D’abord on doit se taire quand on parle 5 un supérieur! — Pourquoi regardez-vous vos pieds? Est-ce qu’ils vous regardent eux? — Non, sergent.... — Eh bien, alors, vous voyez qu’ils sont moins bétes que vous! CONFERENCE DU CAPITAINE — Quand on est en reconnaissance, si l’ennemi parait et qu’on ne se trouve pas en force, . on se disperse. Par exemple, vous, on vous envoie en reconnaissance avec un caporal et un autre homme. L’ennemi arrive; 1e caporal est tué, l’autre homme aussi; qu’est-ce que vous faites? ‘ — Je me disperse... , 1 Mm a . m; @3392. -— Je m’en f....., je m”en lave les mains comme Alphonse Pilate! — Au temps! j’ai pas vu le poids du corps..... . w m \ ~;- 2:- MOTIFS , (7,. [227/ I mtg. Lag/2164 (Std/2W“ 465 M62 C: C C61 é imam/m ‘ o? “bf/vuvl 01414 ., 17.702624. z“ 62}... I ”.2’ k. .u , -§;rn.r 1.550853: moo—Em.“ m3 3:838 Emflfi co ”ES mmmE common 93% 88¢ :5 “:38.“ so £565.38 so ncot‘mmOaESw. om: “mm @888 “more ” ma 3 $5ng at 3089508 2 81¢ 32? £62 I .. kg remiassi’ 4 MUHUmm—th < THEORIE SUR LE FUSIL —«~ Le fusil se dévisse en six partics.... —— Y s’dévisse pas, animal, y s’démonte. . H vux, ’53,“ up: 4 “ . g , ,9th - :1 'm'g‘lfi‘, ‘- .. . ' #m‘ .4 w MOTIFS a z.“ .899: cu EV m=o> no @835 flew “Bow 8% man 3:3 2 m=o> on 30> E< :4Nomaom .l . mmwzd‘m mO> Nm—mzom . r , \ L. > :1 lxra1»nu\, \ ‘ i... y $3136. 33?: 3. ; :2 F»: LEE . Plfii'hfil-[E ; kofixnnor j 13, Qmi Voltaire» nus T 0 .L L I U o M P.. R m 5 flakes. Prix